L'image met en avant les élèves d'une coranique du village Didango. La particularité ici est la tablette coranique qui sert d'ardoise à l'apprentissage du coran que les élèves doivent retenir par cœur. Les élèves (on peut s’inscrire à tout âge, en général pas avant 4 ans) trempent un calame (stylet), taillé dans une branche, dans un petit pot d’encre (faite à base d’eau, de gomme arabique et de charbon de bois), et ils calligraphient sur leur ardoise une sourate, un verset du Coran qui vient de leur être dicté par le maître. Il suffira de les rincer pour effacer et changer les chapitres du Coran. Souvent, l’eau et l’encre mélangées résultant de ce rinçage sont recueillies et bues par les élèves de l’école coranique, pour “ouvrir la tête à la connaissance”. L’enseignement est individuel et chaque élève travaille une partie déterminée du Coran, progressant ainsi à son rythme, en fonction de ses capacités et de son ardeur à l'apprentissage. À quelques rares exceptions près, les filles ne passent généralement à l’école coranique que le temps d’apprendre les quelques courts chapitres du Coran qui sont nécessaires pour les prières quotidiennes. Théoriquement, la fréquentation de l’école coranique est gratuite. L’élève offre cependant certaines prestations en nature à son maître : balayage de l’enclos ; corvée d’eau et ramassage du bois,ou autres taches ménagère comme on peut le voir sur l'image.